Films for a Change : quand l’écran devient moteur de changement

Retour sur Films for a Change – 24 octobre 2025 à la SABAM

Vendredi après-midi, la salle foyer de la SABAM a accueilli une nouvelle édition de Films for a Change. Un cadre cosy, un public curieux et une atmosphère franchement chaleureuse : tous les ingrédients étaient réunis pour une projection inspirante suivie d’un bel échange collectif.

Une sélection variée qui a fait mouche

La séance a proposé une série de courts-métrages aux sujets vraiment variés : portraits, enjeux sociaux, regards personnels, formes hybrides… De quoi passer d’une émotion à l’autre sans jamais décrocher.
Le public, très réceptif, a salué la qualité et la diversité de la programmation. La configuration de la salle — intime mais suffisamment ample — a permis à chacun de s’immerger pleinement dans les films. Résultat : beaucoup de sourires, de discussions en sortie de projection, et une envie palpable de poursuivre la réflexion.

Une table ronde riche, fluide et très terre à terre :

Après la projection, place à la table ronde animée par trois intervenants engagés :

• Anny Tubbs, réalisatrice et productrice, fondatrice de First Move Productions

• Geert Van Goethem, de S.O.I.L.

• Jacqueline Brau, de Graines de Cinéastes et Elles Tournent.

Le trio a échangé sur des thématiques essentielles pour toute personne qui crée dans une optique de changement social :

• le rôle de l’artiste quand il s’agit de faire bouger les lignes ;

• les pistes concrètes pour soutenir et faire vivre des productions engagées ;

• la recherche — parfois complexe — de “la bonne plateforme” pour diffuser son travail et rencontrer son public.

L’ambiance était décontractée et participative : les questions ont fusé, les idées aussi. On était loin d’un débat formel ; plutôt une discussion ouverte où chacun pouvait apporter sa perspective.

En bref

Cette édition de Films for a Change a réussi son pari : proposer du cinéma qui interroge, toucher le public, et ouvrir un espace où créateurs, spectateurs et professionnels peuvent réfléchir ensemble à l’impact des images sur le réel. Une parenthèse conviviale, inspirante et, pour beaucoup, motivante.

Les court-métrages projetés 

Les Graines Silencieuses, réalisé par Sonadie San 

11'57

Sédami, une jeune Franco-Béninoise écolo, est choquée lorsqu'une collègue accuse un membre de sa communauté de contribuer au réchauffement climatique. Elle défend l'homme, meilleur ami de son père et agriculteur expérimenté, et veut prouver ses connaissances en l'invitant à un événement. Son père refuse, laissant Sédami se sentir abandonnée et douter de son savoir. Sa mère réussit à le convaincre de venir, et Sédami découvre alors les démons passés de son père. 

Guérisons, réalisé par Mounir Slama 

15'

Jeanne nous entraîne dans son parcours de soins chaotique, auprès des différents spécialistes, pour obtenir un diagnostic sur ses douleurs qu'elle décrit comme une pomme de pin lui traversant les entrailles.

Rescue - Gabrielle Terroux

4'50

Quand des braconniers s’introduisent dans une réserve, Eli, un jeune gardien des animaux, doit sauver une créature gigantesque et fantastique. Il peut compter sur son assistant robot volant et sur les gadgets qu’il a lui-même inventés pour l’aider.

The Beneath - Lisette Vlassak

7'17

Stale Smoke - Arthur Jamain

9'30

Peut-on dire que l’on s’est fait agresser sexuellement par son frère à sa propre mère ? La réponse évidente devrait être oui. Pourtant, rares sont ceux qui sortent du silence. La question qu’on se pose est « Pourquoi n’en parle-t-on pas ? 

Pachyderme, réalisé par Stéphanie Clément

10'57

Comme chaque été, Louise est confiée à ses grands-parents pour quelques jours de vacances à la campagne. Entre l’herbe verte du jardin, la baignade au lac, la pêche avec grand-papa, tout semble aussi doux que les tartes aux fraises de mamie. Pourtant cette année, il va neiger en plein été et un monstre va mourir.

D'Oran à Alméria, réalisé par Lina Saïdani 

6'21

Aghilas ne désire qu’une chose, quitter son pays afin rejoindre sa famille en France. Mais les frontières sont fermées et son visa a été refusé. Il tente alors le tout pour le tout : payer des passeurs afin d’atteindre les côtes espagnoles, même si cela signifie y laisser ses biens, son identité, et peut être même sa vie.

My name is Edgar and I have a Cow, réalisé par Filip Diviak

7'45

Le quotidien d’Edgar est perturbé lorsqu’il est tombe sous le charme d’un veau nouveau-né à la faveur de la visite d’un abattoir. Lorsqu’il apprend par un employé que le veau est voué à finir en steak, il l’emmène dans son appartement en ville. La vie d’Edgar est bouleversée quand le veau devient une vache qui brise les choses qui lui sont chères. Il se rend compte que sa décision n’était pas la meilleure et décide de faire un choix radical.