Young Filmmakers Festival 2025 : Une Soirée de Courts-Métrages Inspirants

Young Filmmakers Festival : Une Soirée de Courts-Métrages Inspirants

Le Young Filmmakers Festival (YFF) s’est déroulé dans une atmosphère aussi chaleureuse que créative, au cœur du théâtre Les Riches Claires. Dès l’arrivée, l’ambiance était donnée : un hall accueillant, un bar animé où cinéastes et spectateurs échangeaient déjà leurs impressions, et une boîte à votes trônant au centre de l’espace, prête à recueillir les avis des spectateurs sur leur court-métrage préféré.

La première compétition de courts-métrages a offert une variété de genres et de styles, explorant des thèmes aussi riches qu’émouvants. Voici un aperçu des œuvres projetées ce soir là :

Bobel’s Kitchen de Fiona Rolland

Un adorable court-métrage en stop-motion. Les petits détails, comme le tricot minutieux et les sons mignons, donnaient à cette œuvre une douceur touchante. Une vraie prouesse artistique (2 mois et demi de tournage dans une salle isolée!) qui fait sourire et réchauffe le cœur.

Les heures creuses de Judith Longuet-Marx

Ce documentaire démarre avec une scène qui interpelle immédiatement : quatre femmes âgées dans une maison de retraite qui se chamaillent. Si l’humour est omniprésent (notamment grâce à une vieille dame à roulettes inoubliable), le film ne manque pas de laisser une impression profondément mélancolique. À mesure que les rires fusent dans la salle, un sentiment de réalité implacable s’installe : ce destin attend chacun de nous.

Beasts - The Shearing de Jeremy Puffet

En noir et blanc, ce court-métrage expérimental est une véritable symphonie visuelle et sonore. La musique originale, interprétée par un groupe de métal, crée une ambiance obscure et presque satanique, renforcée par des images saisissantes. Gini, la chèvre-star du film, mérite une mention spéciale pour sa prestation mémorable.

Kevin de Denys Aguilera et Nicolas Vanderberghe

Ce court-métrage démarre sur une note surprenante : Kevin découvre son grand-père décédé dans sa baignoire, un grille-pain à la main. Alors que le drame initial se déploie, l’intrigue bascule dans une comédie noire hilarante. Entre dettes à une prostituée et prières d’un prêtre dévoué, ce film réussit à surprendre à chaque instant.

The Noise of Nose de Samuel Van Geesbergen

Ce court d’animation expérimental est un voyage étrange et hypnotique. Le réalisateur mêle des visuels inspirés de ses propres peintures à une bande sonore troublante. Les jeux de lumières en noir et blanc, les images astrales et la phrase marquante « I have bruises everywhere in the head » résonnent comme un impact profond.

Plus tard j'apprends que ce court-métrage a reçu le prix "Mention Spéciale" au festival, grandement mérité pour son originalité et son rapport à l'art !

Savoure ta vie par l’initiative Caméra Etc

Entièrement absurde, ce court-métrage réalisé par un groupe explore les absurdités de la vie avec un humour décalé et une réalisation joyeusement chaotique. Une belle leçon de créativité collective par l'initiative Caméra Etc.

Équilibre de Jonas Guyaux

Ce documentaire poignant suit une femme brisant les stéréotypes féminins par sa pratique sportive. Le film aborde également l’impact des changements climatiques, en montrant un glacier qu’elle fréquente devenir de plus en plus noir. Les superbes images et les réflexions sur notre petitesse face à la nature en font une œuvre mémorable.

Un Festival Riche en Émotions

La séance de 1h40 est passée en un clin d’œil, chaque film apportant sa propre sensibilité et son univers singulier. Le tout a été suivi d’un Q&A enrichissant avec les réalisateurs, où la bonne ambiance régnait.

La soirée s’est conclue par un passage dans la boîte à votes pour élire mon coup de cœur de la soirée (je garde le suspense !) et un verre partagé au bar des Riches Claires. Une expérience inspirante qui souligne le talent des jeunes cinéastes d’aujourd’hui.